• Sur la bruyère où s’endorment

    Papillons et fauvettes bavardes,

    Rien ne bouge, rien ne bruit :

    Je vais d’un pas nonchalant

    Sur les platières grises

    Entendre le chant des engoulevents.

     

    Il ne fait ni jour, ni nuit :

    Au creux des bruyères denses,

    Un claquement de bec,

    Comme un coassement de grenouille,

    Et la bruyère crépite à mes pieds

    En cris réguliers et perlés.

     

    C’est l’appel des engoulevents

    Montant dans la cendre du ciel ;

    Puis, sur la forêt immobile et solitaire

    S’élèvent leurs vols précis et saccadés.

    Mon regard suit les silhouettes fines

    Des oiseaux chassant les insectes égarés,

    Ivres de la chaleur qui plane à la tombée du jour.

     

    En admirant ce vol léger et frémissant,

    Des oiseaux dont le bec grand ouvert

    Se gorge des myriades d’insectes,

    Dans un ciel sans limite

    Où se détachent les bouleaux blancs,

    Je songe à des danseurs- étoiles

    Sur une  immense piste de danse.


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