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    Sur le mur du salon, un crochet :

    Un silence, une désolation,

    Là où était la photo suspendue,

    Une langue muette,

    Un vide abyssal.

     

    Comme il est triste et désert,

    Ce mur abandonné !

     

    Le crochet au mur,

    C'est un bras coupé,

    Une semence non germée.

     

    Comme est lourd et pesant,

    Ce crochet désolé !

     

    Un mystère sans réponse,

    Un téléphone muet,

    Une invitation perdue,

    Une blessure béante .

     

    Comme il est désolé,

    Ce grand mur délaissé !

     

    Le crochet au mur

    Parle d'abandon et de lacune,

    Mais quand je regarde ce mur désert,

    Le crochet tenace me dit :

    Et après ?

     

    La poésie de Geneviève

    samedi 17 janvier 2015

     

     

     


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    Sur le mur de Facebook,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Sur les panneaux routiers,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Sur le badge agrafé à mon manteau,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Sur l'autocollant de mon pare-brise,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Sur le portail de ma maison,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Sur la Une du journal ce matin,

    J'écris ton nom...LIBERTE,

     

    Liberté de dire,

    Liberté d'écrire,

    Liberté de dessiner.

     

    Même si ma voix n'est pas ta voix,

    Même si ta vérité n'est pas ma vérité,

    Même si ta pensée heurte ma pensée,

    Parle, écris, dessine,

    Au nom de la liberté,

    Et sois pour cela remercié...


    4 commentaires
  •                                                       

     

    Lire le matin est un plaisir bien coupable :

    L'aspirateur est silencieux,

    Le placard reste vide,

    Le courriel égrène sa litanie.

     

    Il faut voler du temps sans attendre le moment propice ,

    Lire au feu rouge quelques vers de Verlaine,

    Les répéter comme on suce une friandise jusqu'à l'arrêt suivant,

     

    Lire les dernières lignes du dernier chapitre,

    En touillant d'une main le potage sur le feu,

     

    Lutter contre le marchand de sable bienveillant,

    Pour tourner page après page l'essai passionnant,

     

    Brandir dans le métro un vieux poche écorné,

    Roi minable, roi détrôné parmi les écrans cliquetant.

     

    Un bon livre est un train traversant le paysage,

    Et quand il entre en gare, son voyage terminé,

    On est nostalgique comme un lendemain de fête

    Car le plaisir était dans le voyage.

     

    Le livre lu repose sur l'étagère :

    Nulle envie d'ouvrir un nouvel ouvrage,

    Alors, on s'ennuie un peu, dans le vide,

                                     En attendant l'autre livre qui mangera le temps.

     

    La poésie de Geneviève,

    le 3 janvier 2015


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