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Par Genecomte le 12 Mars 2013 à 18:13
Que t’importe
Le livre fermé,
La télé silencieuse,
Ou le portable éteint ?
Que t’importe
L’acariâtre voisin,
L’ami taciturne,
L’employé peu malin ?
Que t’importent donc tant
Les broutilles chagrines,
Les soucis passagers,
Les chicanes enfantines ?
Que t’importe,
Si, pour toi, chaque matin,
Le soleil s’ouvre comme une rose
En déployant secret et parfum ?
Que t’importe,
Si ton cœur bat d’un rythme régulier,
Si ta parole est sage
Et ta mémoire fidèle,
Si tu souris à de nouveaux visages,
Et si, malgré ton âge,
Ton pas t’emporte
Encore, encore un peu plus loin ?
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Par Genecomte le 26 Février 2013 à 18:32
Tous ces gouvernements,
Ces princes, ces tyrans,
Militants et doctrinaires,
Tous ces régimes,
Tous ces états,
Tous ces pays et ces terres,
Ici et par-delà l’infini des océans,
Tous ceux qui,
Les ailes coupées et les pieds dans le sol,
Sans âme,
Sans morale,
Sans amour,
Témoignent seulement
De leur doctrine,
De leur pouvoir,
De leur haine,
De leur argent,
Tous sont condamnés
A l’errance de la barbarie.
On les entend déjà,
Ces innocents abandonnés
Se plaindre des plaies de leur chair,
Et l’on entend déjà
Le cri des enfants stupéfiés,
Et l’on entend surtout les souffles rauques
Des poitrines écrasées.
Les cœurs tressaillent et se désolent ;
Déchirants sont les cris dans la nuit ;
Pour ces peuples amers,
Il n’y a plus de fontaine
Où boire et s’étancher :
Les eaux croupies remplissent les marais.
Qui brandira un sceptre d’or et de lumière ?
Qui osera parler aux dieux ?
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Par Genecomte le 25 Février 2013 à 11:33
J’écoute,
J’écoute dans le camélia rouge et gris
Le vent qui ne s’arrête pas ;
J’écoute le vent qui gronde
Et rebondit sur les tuiles blanchies.
J’écoute,
J’écoute le crissement des pneus
Sur le glacis des routes ;
J’écoute,
J’écoute ce long mois de février.
Encore quelques flocons,
Encore la bise aigre,
Le sifflement des bûches dans la cheminée ;
Les fumées s’échappent et virevoltent
Dans une danse de sorcières ricaneuses,
En rejoignant là-bas, là-bas
Les grands bois où pleurent
Les oiseaux apeurés
Par ce long mois de février.
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Par Genecomte le 14 Février 2013 à 09:05
Si je le dis
Aujourd’hui,
Cet amour
Qui chante
Et qui m’enchante,
Je peux te faire trembler…
Mais, si je ne le dis pas,
Tu ne l’entendras pas.
Si je le crie
Aujourd’hui,
Cet amour
Qui frémit
Au souffle du vent,
Cet amour
Que susurre
Le grand fleuve doré,
Je peux te faire chanter…
Mais, si je ne le dis pas,
Tu ne l’entendras pas.
Je cherche les mots d’une chanson
Qui traduiraient notre passion,
Tu les écouteras cette nuit
Dans la mélodie des roseaux
Qui chantent et dansent
Sur les berges de nos vies.
Aussi, je te les dis,
Je te les chante,
Je te les crie,
Ces mots d’amour et d’harmonie,
Et tu les entendras.
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Par Genecomte le 6 Février 2013 à 19:01
Comme sur l'étagère se découvre
Le livre poussiéreux
D'un génie oublié,
Comme au cœur de l'hiver
Tremble encore sur sa tige
Une rose bercée,
Comme s'élance fièrement
D'un château dévasté
Le donjon érigé,
Comme des nuées rousses
S'ouvrent soudain
Dans un ciel plombé,
Comme un anneau d'or fin
Brille d'un éclat joyeux
Sur une main fanée,
Une lueur agile
Toujours clignote, s'allume et luit
Au cœur des vies fragiles
Ou des profondes nuits.
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