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Par Genecomte le 15 Octobre 2012 à 12:51
SAMEDI 25 FÉVRIER 2012, A 10:27 LE CHAT Il n'y a pas toujours eu d'enfant chez moi,
Mais un jour, il y en a eu dans mes bras,
Un enfant câlin avec des yeux rieurs,
Puis un enfant râleur
Claquant les portes en de soudaines rages.
Il n'y a pas toujours eu d'enfant chez moi,
Mais il y a toujours eu un chat,
Un chat ronronnant dans mes bras,
Un chat se pelotonnant sur moi.
Il y a eu longtemps un homme avec moi,
Un homme à la voix de velours,
Un homme m'enserrant dans ses bras.
Puis, un homme qui ne me voyait plus,
Me laissant seule avec mon chat.
Il n'y a pas toujours eu d' homme chez moi,
Mais il y a toujours eu un chat,
Un chat ronronnant dans mes bras,
Un chat se pelotonnant sur moi.
Souvent, des amis sont venus pour boire,
Et réchauffer mes frileuses veillées,
Mais les hivers où la lune fait peur,
J'ai attendu en pleurs que l'on sonne le soir.
Je n'ai pas toujours eu d'amis chez moi,
Mais j'ai toujours eu un chat,
Un chat ronronnant dans mes bras,
Un chat se pelotonnant sur moi…
3 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MARDI 21 FÉVRIER 2012, A 23:29 ELECTIONS Personne ne parlera pour moi :
Ni le journaliste bavard,
Ni le copain ambitieux,
Ni le voisin formaté.
Personne ne parlera pour moi :
Je sonderai les reins sans préjugés,
J'écouterai avec lucidité le son vibrant
Qui résonne en mon cœur.
Pas même ne parlera pour moi l'ami :
Ma vérité ne sera pas habillée,
Ma justice ne sera pas aménagée,
Mon choix se fera sans parti.
Personne ne parlera pour moi,
Personne ne s'assiéra dans mon fauteuil,
Personne ne boira dans mon verre,
Personne ne me dira pour qui je dois voter.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG SAMEDI 18 FÉVRIER 2012, A 09:25 FIN D'HIVER. L'or silencieux des courageux crocus
Et des rigides jonquilles
Ont effleuré un éphémère printemps.
Une bonne vieille pluie
A glissé dans la nuit
Un sentier odorant sur les terres mouillées,
Et trempé les troncs verdis .
L'hiver qui s'épuise écourte le sommeil
Et les herbes foulées ouvrent
De trompeuses senteurs d'avril :
Mon visage attend les feuilles vertes
Sur des arbustes encore noircis par le gel :
Hélas, c'est encore et encore février.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MERCREDI 15 FÉVRIER 2012, A 09:59 BRUME D'HIVER A la couvée nocturne,
Les images déliées n'existent plus.
Sous les mousses de bruits,
Les fleuves et les rivières n'avancent pas.
Disparaissent aux aurores pâles
Les nouvelles lumières éteintes par le silence.
La présence haute des solitudes
Captive les étoiles confondues par la ville.
Endormeuse, livide,
La lune ronde et triste
Fermente face à la terre opaque.
Mais au loin,
Des oiseaux sans nid,
Avec leurs ailes folles et leurs vols tremblants,
Glissent sur les miroirs de l'air
En poussant des cris de misère.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MARDI 14 FÉVRIER 2012, A 21:08 LE 14 FÉVRIER Il a suffi d'une rose,
Il a suffi
D'un message aux cent mille parfums,
Il a suffi
D'un ciel de lit clouté d'or.
Il a suffi d'une musique,
De quelques paroles murmurées.
Il a suffi d'un regard, d'un sourire,
D'une main pressée.
Ce n'était rien,
Juste un tout petit rien.
Quand j'ai mis mes pas dans les tiens,
Mon cœur a valsé
Sur un rythme à trois temps.
Et sur trois petits mots
Tendrement prononcés,
J'ai fêté la Saint-Valentin.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG JEUDI 02 FÉVRIER 2012, A 18:15 FÛT-ELLE FÉE? Fût-elle fée,
Fût-elle reine ?
Quatre gouttes de pluie
Au bord de ses cheveux,
Une larme, peut-être,
Ou la rosée du jardin ?
Fût-elle fée,
Fût-elle reine,
Son regard brillait,
Sa lèvre semblait douce,
Son pied dansait joliment,
Et moi, je me sentais si bête !
Fût-elle fée,
Fût-elle reine,
Comment la regarder,
Et comment lui parler ?
Il ne faut rien gâcher,
Une fée, ça peut si bien s'envoler…
Elle portait sur les épaules
Des voiles de papillon,
Des épaules ou des ailes ?
Je n'osais m'approcher !
Si proche et si lointaine,
Je n'osais la frôler…
Ses yeux gardaient des eaux vertes
La profonde mélancolie,
Je voulais la faire rire,
Je ne pouvais parler.
Fût-elle fée,
Fût-elle reine,
Elle n'aurait pu
Avoir d'aussi longs cheveux,
Ses boucles dorées où jouait la lumière,
Je n'osais les toucher.
Et puis, elle a marché sur le sentier,
Sans avoir l'air de se presser :
Je la suivis, la tête en l'air
Je me faisais le pas léger.
Et puis, elle a tourné la tête
En souriant au petit chien qui la suivait…
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG JEUDI 02 FÉVRIER 2012, A 17:43 LE DON LE PLUS PARFAIT Tu m'as fait don du plus parfait sommeil,
Celui où l'habitant des rêves était connu,
Car ton visage se dessinait la nuit
Devant mon ignorance.
Tu m'as fait don du plus parfait sourire,
Celui qui se transmet de visage en visage
Et se répand en onde chaude
Comme un soleil d'été sur les jardins.
Tu m'as fait don du chant parfait,
Celui qui s'enfuit de mes lèvres
Quand je ne pense à rien,
Et celui qui s'invente sur l'ivoire du piano.
Tu m'as fait don du plus parfait poème,
Celui que l'on écrit par terre ou dans un train,
Attentif à la voix de l'oiseau
Qui chante en soi sans savoir qui l'écoute.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG
JEUDI 02 FÉVRIER 2012, A 17:07 AVEU Aveu
Sûrement, tu me l'as dit,
Si bas, si bas,
Sûrement, je l'ai senti,
Si fort, si fort…
Mais tes lèvres sont restées
Fermées,serrées,
Serrées, fermées,
Et seulement, j'ai cru t'entendre…
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Par Genecomte le 15 Octobre 2012 à 12:50
JEUDI 26 JANVIER 2012, A 12:04 RÉUSSIR Tu n'es pas compétitif,
A cause de tes chaussures,
De ta cravate,
De ta montre,
De ta bedaine,
De ta dégaine…
Tu n'es pas compétitif :
Tu arrives juste à l'heure,
Tu repars quand c'est l'heure !
Tu fais tes huit heures
Et tu t'en vas, comme ça !
Tu n'es pas compétitif :
Tu prévois tes congés,
Tu prends tes R.T.T,
Vraiment, tu manques de sérieux,
On se demande quel est on jeu !
Tu n'es pas compétitif.
Tu n'as pas le verbe haut,
Tu ne sais ni toiser, ni bafouer :
Tu copines avec le gardien,
Tu écoutes les plus anciens.
Tu n'es pas compétitif :
Tu n'emportes pas de dossiers,
Tu prends le temps de déjeuner,
Et même, tu dors toute la nuit
Sans t'inquiéter !
Tu n'es pas compétitif.
Tu remplis juste ton contrat.
En protégeant ta vie privée
Tu t'es discrédité.
Tu encours donc notre mépris,
Puisqu'on n'a plus d'estime pour toi,
Tu partiras quand on le voudra.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MERCREDI 18 JANVIER 2012, A 19:35 LE BON VIEUX CALENDRIER Rando, photo, pastel,
Piscine, débat, repas,
La vie passe,
Elle passe,
Et puis,
Il faut jeter le calendrier.
Enfants, courrier, apéro,
Concert et médecin,
Passe la vie,
Passent nos vies,
La réunion, la répé,
La banque et le ciné.
Passe, passera,
La vie écrite en noir
Sur mon calendrier.
La conférence et le repas,
La sécu, le notaire, les adieux.
La vie sur mon calendrier :
Radio, danse,
Chat du voisin à garder,
Voiture au garage,
Bricolage et vernissage,
Passe, passera,
La vie écrite en noir
Sur mon calendrier,
Avec des mots de tous les jours,
Avec des bandeaux sur les yeux.
La vie s'écrit sur le calendrier,
Mais ne montre ni les larmes amères,
Ni les sourires crispés,
Ni la densité des retrouvailles,
Ni les rires complices.
Avec des mots creux qui sont
Autant de mensonges,
Avec des injonctions qui provoquent
Des douleurs dont on ne guérit pas,
La vie s'échappe sur le calendrier usé.
Comme des jours sans lumière,
Certaines cases sont restées vides :
Elles portent en leur silence
Le poids de la solitude
Ou le regret des égoïsmes.
Passe, passera,
La vie écrite en noir
Sur mon calendrier,
Ce calendrier qui se déguise en clown,
En fée, en marionnette, en Prométhée.
Galette, anniversaire, voyage,
Peinture, amis, resto,
Le bonheur ne se grave pas avec des mots.
Hosto, dispute, chagrin,
Le malheur s'enterre au fond des cœurs.
Passe, passera,
La vie écrite en rose
Sur mon nouveau calendrier.
Passent, passeront mes journées,
Au feu, au feu, le vieux calendrier !
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG JEUDI 05 JANVIER 2012, A 10:40 CIEL D'HIVER Il est orange, il est violet,
Il est profond et il est grand,
Fluide près du liquide,
Musique proche du vent.
Il est léger, il est pesant,
Il est profond et il est grand,
Ce ciel mouvant,
Ce ciel changeant.
Et sans ailes, s'envole,
Et sans voiles, navigue,
Ciel nuageux,
Ciel nébuleux.
Partir, c'est son désir,
Et respirer la vague,
Et attirer l'odeur,
Senteur de la terre,
Sillon mouillé,
Ou l'onde de la mer,
Sillon lavé.
Cette brume chagrine
Et cette pluie maligne,
Vibrent là-bas
Sur les grands bois.
Cette nuée tout en résine,
Susurre le bruissement
Des feuilles sèches.
Se voile le soleil-roi
De cidre doux
Et de pomme dorée,
Dans cette brusque averse,
Que tout ce plomb déverse
Pour retrouver
Ses yeux d'azur.
A l'occident, pourtant,
La terre sent le maïs et la paille,
Ciel couchant,
Ciel ténébreux et ruisselant
De rayons d'or,
De longues tiges
Et larges feuilles
De ciel mouvant,
De ciel changeant.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MERCREDI 04 JANVIER 2012, A 11:28 VIEILLESSE Voilà,
Voilà ce petit mot
Tout racorni,
Voilà,
Voilà ce petit mot
Tout défraîchi.
Voilà,
Voilà ce petit mot
Tout édenté,
Tout hébété,
Tout rabougri.
Voilà,
Ce petit mot
Tout tremblotant,
Tout chevrotant,
Voilà, voilà.
Le voici,
Ce mot banni,
Le voici,
Ce mot courbé,
Secoué,
Abandonné.
Laissé aux longs ennuis,
Aux longues nuits,
Aux tristes siestes,
Laissé aux longs soupirs,
Aux souvenirs.
Voilà, voilà,
Ce petit mot
De l'être mis au passé :
J'étais, je fus,
Hélas,
Je le suis
Vieux, vieux, vieux…
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 02 JANVIER 2012, A 17:56 AMEN Oui, je le veux
Crier pour naître,
Respirer,dormir,
Ouvrir les yeux,
Amen.
Oui, je le veux,
Grandir et jouer,
Apprendre et inventer,
Courir et chanter,
Amen.
Oui, je le veux,
Compter et réciter,
Ressentir et comprendre,
Danser de joie, aimer la vie,
Amen.
Oui, je le veux,
Dans un cri, donner la vie,
Puis chaque jour
M'en dessaisir un peu,
Amen.
Oui, je le veux,
A pas menus,
Par l'âge un brin courbée,
Vieillir sans soupirer,
Amen.
Oui, je le veux,
Un soir, fermer les yeux,
Trouver la paix,
Rencontrer Dieu.
Amen.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG
LUNDI 02 JANVIER 2012, A 12:04 NOUVELLE ANNÉE Prends-le,
Viens, il va falloir te lever
Et sourire malgré les soucis.
Prends-le,
Viens, il va falloir travailler,
Et régler un à un les problèmes
Qui reviendront demain.
Prends-le,
Viens, il va falloir te dominer,
Parler avec patience,
Faire preuve d'autorité,
Discerner le bon du pire,
Alors que le fauteuil t'attend
Et Mendelssohn pour te bercer.
Prends-le,
Viens, il va falloir salir tes mains,
Oublier ta fatigue,
Oublier tes muscles endoloris.
Prends-le,
Viens, il te faudra beaucoup donner
Quand bien même tes mains seront vides.
Prends-le,
Viens, voici la nouvelle année
Et son corso fleuri de bonnes décisions,
Ses processions chantantes de bons vœux,
Ses pèlerinages pieux
De rencontres difficiles et de pardons.
Prends-le,
Ton courage … et viens.
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Par Genecomte le 15 Octobre 2012 à 12:45
MARDI 03 MAI 2011, A 11:59 J'EN AI ASSEZ! J'en ai assez,
Assez de ma télé
Qui ne me donne à voir
Que des images tristes,
Qui ne me donne à écouter
Que des clameurs stridentes,
Qui ne me donne pour penser
Que des paroles vides,
Des paroles grises,
Des paroles voilées
Des paroles censurées.
Les chanteurs hurleurs,
Les journalistes prolixes,
Les messieurs –météo
Parlent avec des excitations de D.J
Et je peine à trouver le fil de leur pensée.
Hier, j'ai vu encore sur mon écran rageur
Les incendies, les crimes, les inondations.
Mon pain fut trempé de larmes
Quand les tours ont été frappées
Par des avions furieux.
L'eau de mon verre devient amère
Quand sur l'écran apparaît le visage
Des otages, des orphelins, des affamés.
Chaque jour, je vois la forfaiture et l'esbroufe,
Chaque jour s'étalent sur ma nappe blanche
Les vies fracassées,
Et s'invitent à ma table
Les escrocs de tout acabit.
C'est pourquoi
Je prends ma télé-commande en horreur :
J'éteins l'écran violeur de vie.
Je sors dans mon petit jardin :
Je m'y crève et m'y ressource
A biner, sarcler, serfouir.
Je sème des radis, repique les fraisiers,
Je bouture, je greffe, je marcotte,
J'amende ma terre et je noircis mes mains,
Et puis, bien fatiguée,
Je m'assieds au soleil dans mon fauteuil d'osier
Pour surveiller les milliers de graines
Semées pour tout l'été :
J'attends que les petites pousses vertes
Me redonnent envie de vivre et d'espérer…
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG
LUNDI 02 MAI 2011, A 23:53 SANS TE CHERCHER Je te rencontrerai sans te chercher
Car ton bras s'est creusé pour que j'y repose.
Dans tes yeux, je pourrais me noyer
Mais ta présence est le silence.
Le regard que d'autres posent sur toi
M'empêchent de te rêver,
Ton grand silence et tes lèvres serrées
M'empêchent de te comprendre.
Tes yeux encore fermés
M'empêcheht de te parler :
Je t'aime,
Mais je suis un glissement sur ta surface…
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Par Genecomte le 15 Octobre 2012 à 12:37
MARDI 03 MAI 2011, A 11:59 J'EN AI ASSEZ! J'en ai assez,
Assez de ma télé
Qui ne me donne à voir
Que des images tristes,
Qui ne me donne à écouter
Que des clameurs stridentes,
Qui ne me donne pour penser
Que des paroles vides,
Des paroles grises,
Des paroles voilées
Des paroles censurées.
Les chanteurs hurleurs,
Les journalistes prolixes,
Les messieurs –météo
Parlent avec des excitations de D.J
Et je peine à trouver le fil de leur pensée.
Hier, j'ai vu encore sur mon écran rageur
Les incendies, les crimes, les inondations.
Mon pain fut trempé de larmes
Quand les tours ont été frappées
Par des avions furieux.
L'eau de mon verre devient amère
Quand sur l'écran apparaît le visage
Des otages, des orphelins, des affamés.
Chaque jour, je vois la forfaiture et l'esbroufe,
Chaque jour s'étalent sur ma nappe blanche
Les vies fracassées,
Et s'invitent à ma table
Les escrocs de tout acabit.
C'est pourquoi
Je prends ma télé-commande en horreur :
J'éteins l'écran violeur de vie.
Je sors dans mon petit jardin :
Je m'y crève et m'y ressource
A biner, sarcler, serfouir.
Je sème des radis, repique les fraisiers,
Je bouture, je greffe, je marcotte,
J'amende ma terre et je noircis mes mains,
Et puis, bien fatiguée,
Je m'assieds au soleil dans mon fauteuil d'osier
Pour surveiller les milliers de graines
Semées pour tout l'été :
J'attends que les petites pousses vertes
Me redonnent envie de vivre et d'espérer…
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG
LUNDI 02 MAI 2011, A 23:53 SANS TE CHERCHER Je te rencontrerai sans te chercher
Car ton bras s'est creusé pour que j'y repose.
Dans tes yeux, je pourrais me noyer
Mais ta présence est le silence.
Le regard que d'autres posent sur toi
M'empêchent de te rêver,
Ton grand silence et tes lèvres serrées
M'empêchent de te comprendre.
Tes yeux encore fermés
M'empêcheht de te parler :
Je t'aime,
Mais je suis un glissement sur ta surface…
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Par Genecomte le 15 Octobre 2012 à 12:35
LUNDI 12 AVRIL 2010, A 07:31 TEMPÊTE XYNTHIA Je suis douce à leurs pieds tout l'été :
Je les entends crier de joie
Lorsque mon eau douce et chaude
Frappe les mollets qui pataugent
Dans des éclaboussements de rires .
Je suis douce à leurs mains en été
Quand ils brassent mon eau caressante
Et s'allongent, les yeux pleins de soleil,
Les cheveux dansant sur mes flots
Comme des algues brunes.
Je suis douce en été
Lorsque munies de pelles rouges et de sceaux bigarrés,
Les sérieuses fillettes cuisinent les gâteaux de sable,
Les offrent aux grand-pères attendris
Qui lèvent leurs lunettes embuées sur leur front dégarni.
Mais en ce mois fatal de février,
J'ai sucé l'ocre des sables,
J'ai rongé le béton gris,
J'ai croqué pierres et rochers,
J'ai dévoré la digue comme un monstre affamé.
Comme un galérien délivré de ses fers,
Je me suis précipité vers la liberté,
Vers les espaces infinis étendus devant moi .
Comme un chien enragé,
J'ai mordu toute vie.
Comme une pouliche grisée par un nouvel herbage,
Sans mors et sans licou, j'ai galopé vers le soleil levant ;
Ivre de violence et de haine, j'ai charrié sable et sédiments,
Je les ai lancés sur les routes plates, les jardins délicats
Où pointaient les narcisses du printemps promis.
Les serpents de mes sœurs monstrueuses
Méduse, Euryale, Sthéno ont craché leur venin :
Sous les portes fermées, sous les fenêtres closes,
J'ai inséré mes langues salées de vipère venimeuse
Et j'ai noyé le minéral, le végétal et l'homme endormi.
Les pêcheurs ne vendront plus leur poisson,
Les draps ne claqueront plus dans le vent des jardins,
Les volets ne s'ouvriront plus sur des matins frisquets
Où l'on partait bottés pour des récoltes sûres
De moules chuintantes et d'huîtres qui vous coupaient les mains.
Du sel de mes vagues folles, il restera les larmes,
Les cris de peur et de colère et les sanglots désespérés.
Vos maisons ne seront plus ni port, ni phare, ni havre :
On rasera les murs que vous aviez bâtis
On rasera jusqu'à vos souvenirs.
Pleins de rancœur et de peine,
Vous serez exilés dans votre propre pays.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG MARDI 06 AVRIL 2010, A 10:19 LA POUPÉE J'ai gardé la poupée dans le berceau.
Je l'ai caressée,
Habillée,
Câlinée.
Dans le léger berceau d'osier
Dormait une poupée
Dure et sèche,
Froide et raide.
Et je l'ai câlinée,
Bercée, caressée.
Elle était belle,
Si belle,
Habillée de velours et de soie.
Un petit chaperon couvrait sa tête,
Des petits chaussons abritaient ses petons.
Ma belle poupée
Dans son berceau d'osier,
Je l'ai tant câlinée
Et tant bercée !
J'étais femme pourtant
Et bien sûr, je me cachais…
Je me cachais des regards de pitié
Des regards qui se seraient trompés
Car je n'étais pas folle
Et mes gestes l'étaient.
Mais cette douce folie
M'aidaient à rester mère
Et raisonnable, et sage, et vivante,
Car mon bébé,
Mon bébé de chair et de sang,
Mon bébé nu et chaud
N'habitait plus le berceau d'osier.
Mon enfant était sous la terre
Pour jamais, pour jamais.
Je n'avais pas de larmes,
Séchée par le chagrin.
;
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 05 AVRIL 2010, A 11:01 PÂQUES Chaque année qui passe
M'apporte en automne ses feuilles dorées,
Sa pelouse jonchée et crissante,
Les apéritifs bavards sur la terrasse froide,
Ses poires éclatées où butinent les guêpes attardées,
Ses pommes rouges et les derniers soleils.
Chaque année qui passe,
Je m'en vais par les bois,
Je longe une rivière,
Et je peins la forêt
Pour retenir l'insaisissable couleur
Des ocres et des vermeilles
Qui auréolent le front des arbres.
Chaque année qui passe,
L'hiver me semble éternel
Avec ses pluies débilitantes
Derrière mes fenêtres infranchissables,
Ses journées froides et blanches,
Le soleil rasant ou le ciel plombé,
Et les arbres givrés où pleurent les mésanges.
Chaque année qui passe au jardin,
Je guette les bourgeons gonflés de vie,
Mes jonquilles précoces,
Mon camélia délicat
Frôlés par des bourdons endormis
La météo capricieuse et ses étonnantes surprises.
Chaque année où revient le printemps,
Où carillonnent les cloches de Pâques
Suivies par les cris des enfants,
Je me sens vivante et éternelle
Prête à me confondre avec l'humus,
Prête à enrichir les racines profondes
Où revient chaque année la vie,
La vie qui part de la terre
Et touche ciel et lumière.
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