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Par Genecomte le 29 Mars 2016 à 17:11
La cent et unième lettre d’amour
Tous les deux, on s’allongerait côte à côte,
On s’allongera tous deux côte à côte,
On s’allongera sans bouger, sans rien dire,
Sans bouger, sans rien dire.
Tu mettrais ton visage contre mon visage,
Tu mettras ton visage contre mon visage.
Tu sentirais mon souffle près de ta joue,
Tu sentiras mon souffle près de ta joue.
Je respirerai ton souffle léger et pur.
Tu poseras ta lèvre sur ma lèvre
Et je boirai ta lèvre sur ma lèvre.
J’embrasserai ta paupière close
Ta paupière fermée et priante,
Ta paupière ombrée, douce et priante.
Et toujours ton souffle dans mon souffle
Et ta lèvre sur ma lèvre.
Tes bras m’enserreraient, m’enserreront tout entière,
Tes bras si grands, si protecteurs, si rassurants
Qu’ils m’enveloppent jusqu’au cœur,
Jusqu’à toucher mon âme,
Tes bras me tiennent et me soutiennent,
Me soutenaient, me soutiendront.
Et la caresse de ta main,
Non, je ne peux la dire,
Ta main si douce qui m’est réconfort
Qui m’est parole, amour et confiance,
Ta main qui me recrée
Comme le peintre dessine,
Ta main qui me soulage de mes maux,
Ta main qui efface mes douleurs,
Ta main qui embellit mon corps
En épousant mes courbes.
On s’allongerait côte à côte,
Sans bouger, sans rien dire.
On s’allongera côte à côte,
Sans parler, sans rien dire,
Les jambes nouées, les mains serrées,
Le cœur noué et bien serré,
L’un contre l’autre,
Sans bouger,sans parole inutile.
Tes cuisses longues et noueuses
Mes cuisses petites et rondes
Côte à côte, sans bouger, sans frémir,
Juste un souffle commun
Léger et pur,
Un seul souffle pour deux,
Un seul souffle pour deux
Et une mesure commune.
Ta poitrine me soulevant
Comme la houle soulève un esquif.
Ta poitrine comme un coffre
Empli de trésors merveilleux
Me soulèverait, me soulèvera
D’un souffle léger et pur.
Allongés côte à côte,
Bien serrés dans notre amour précieux.
J’écouterai alors ta voix, étrange sous mon oreille
Bien collée contre toi pour d’étranges musiques.
Côte à côte, pour vivre enfin
Demain, demain.
Et comment survivre à cette nuit si longue,
Cette nuit qui jamais ne finit ?
Et puis encore des heures et des heures d’attente,
Des heures et des heures de journée ?
.
Demain,
C’est tellement loin, demain !
Qui ose ainsi nous séparer,
Oter l’eau à la plante,
Séparer la racine de la terre,
Nous faire dormir ainsi
Loin, loin l’un de l’autre
Et loin de la certitude du lendemain ?
2 commentaires -
Par Genecomte le 3 Mars 2016 à 11:46
Fin d'hiver
Un arbre noir,
Des oiseaux blancs.
Faites silence...
Les plumes sont légères
Dans le vent
Hurlant dans le soir.
Dans la boue grise,
Une fleur ouverte...
Sépales, pétales,
Promesse offerte
Malgré la bise,
Assez pour le regard
Encore un orage,
Une giboulée glacée,
Nuées, nuages...
Un peu de ciel bleu
Comme un mirage.
J'allonge le pas.
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Par Genecomte le 26 Février 2016 à 16:45
Dans la musique chaude et profonde
De tes mensonges d'amour ,
Dans le chant attirant de l'onde
Où l'on vit, où l'on meurt,
Je t'en prie,
Lave- moi tous les jours de mes peurs,
Et redis-moi les contes
Auxquels je ne crois pas,
Mais que je guette,
Mais que j'écoute avec foi
Car tu parles d'amour.
Ta parole va et vient
Dans l'air que je respire,
Et si elle est trompeuse,
Poursuis ce don
Car elle me fait du bien.
Parle-moi, parle-moi...
Je ne crois ni que je sois belle,
Ni que ma peau soit douce,
Je ne crois ni que je sois tenace,
Ni que mes mains tiennent avec force des rênes,
Mais j'espère en tes mensonges d'amour
Qui effacent rides et années ,
Dessinent mon visage,
Et dans mes yeux creusés
En allument l'étincelle de joie.
Parle- moi, parle- moi...
Mensonges d'amour pour Valentin
Malgré la faiblesse de mes bras,
Et la chair de mon torse
Tombée sur mon ventre las,
Tu peux me dire et me redire encore
Combien je suis vaillant et fort.
Parle- moi, parle- moi...
Tu peux m'enjôler par tes douces paroles,
Me mystifier en admirant mes paumes robustes,
Me dire combien je tiens sur mes épaules frêles
Le monde entier qui m'appartient.
Tu peux me dire tous les mensonges attendus :
Mon courage dans le fauteuil profond qui épouse mon corps,
Mon énergie devant le téléviseur devenu mon ami,
Mon sourire caché lorsque je bougonne,
Je te crois, ma belle, je te crois .
J'écoute avec ferveur ces mensonges entendus
Parce que c'est ton regard qui agite ma sève,
Et parce que nos mensonges cicatrisent nos cœurs.
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Par Genecomte le 11 Janvier 2015 à 22:44
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