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Fiat Lux
Il y eut un soir, il y eut un matin,
Mais tout d’abord le soir,
Avec le froid, le vent, la peur.
Ainsi la journée du Dieu créateur
S’oriente vers la plénitude de la journée
Qui monte et s’annonce,
Effaçant peu à peu notre nuit
Où l’homme faible est menacé.
Et le jour qui viendra s’orientera
Vers le flamboiement divin.
Ainsi, il y eut un soir, et tout d’abord le soir,
Et de nouveau le matin s’ouvrant sur la pâleur de l’aube
Et la joie du soleil levant,
Des heures de lumière et de chaleur,
Et puis, encore, encore, le déclin du jour,
L’ombre et la terreur qui s’étendaient sur la nuit.
Pour protéger la vie,
L’homme a bien dû bâtir :
Paille, terre, roc ou brique,
Car la nuit sombre était remplie de frissons.
Pour acclamer Ton nom,
Pour faire entendre le carillon de ton appel
Résonnant sur les campagnes,
Des murs plus hauts,
Des murs plus solides furent élevés.
Pour que Ton nom soit proclamé,
Pour qu’en un même lieu
Soient réunis tes petits ou grands troupeaux
Réunis autour de la Table sainte,
On a bâti avec courage, avec science, avec foi
Des églises accroupies, sombres comme des grottes.
Et puis, comme on cherche le visage de Dieu dans les nuées
On a bâti des cathédrales touchant le ciel,
Elançant des flèches perdues dans les nuages,
Ouvrant de hautes fenêtres
Pour qu’entrât la lumière du jour,
Qui chassait l’obscurité tragique.
Pierre par pierre, on a monté des nefs vertigineuses
Où les ferrures se font lianes
Pour porter légèrement les vitraux colorés.
Les murs se sont ouverts sur des rosaces
Lançant des rais lumineux
Qui font danser sur les transepts
Et sur les chrétiens agenouillés dans la nef
Des arabesques d’or et de rubis,
Des voiles de brocart et de soie.
Les pampres de lumière courent à l’assaut des colonnes.
Fleurs et feuillages,
Entrelacs et fleurons,
Guillochis et frises de pierre se croisent
Et s’entremêlent en ondoyant,
Quand la lumière, filtrée par les verres ardents,
Se diffracte en poussières colorées,
Qui dansent joyeusement,
Comme des insectes battant des ailes au soleil.
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Commentaires
Nous lisons tes poèmes ....aux ateliers ....ainsi que Monsieur La Fontaine !!