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Saison 2011-10
VENDREDI 21 OCTOBRE 2011, A 17:28 RENONCEMENT Aller, venir
Parler, lasser
Courir, tomber
Perdre sa foi
Et renoncer.
Entasser, jeter
Partir, rester
Vaincre ou périr
Perdre sa foi
Et renoncer.0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG VENDREDI 21 OCTOBRE 2011, A 11:52 PREMIERS FLOCONS Demain, samedi viendra,
Vite, vite, mange, dîne,
Demain viendra le samedi,
Le beau dimanche aussi.
Vite, vite, range, dîne
Vite, vite, les bottines !
Partons vite nous promener,
Car en montagne, il a neigé.
Dans la voiture emmitouflés,
Hop, hop, monte, roule,
Dans la voiture emmenés,
A tu-tête ,on peut chanter !
Neige, tombe, neige, vole,
Vite, vite, roule, roule,
Hop, hop, tout de blanc,
Toute folle, roule, roule,
La voiture immaculée.
Sur nos têtes, sous nos pieds,
Neige goutte, neige vole,
Hop, hop, sur la route transformée,
La voiture a dérapé.
Neige vive, neige folle,
La voiture est cabossée.
Hop, hop, la récré est terminée.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG VENDREDI 21 OCTOBRE 2011, A 11:01 S'ORIENTER Voici à nouveau plus d'un seuil
A l'entrée de mille portes ouvertes :
Pour le verbe franchir, il faut beaucoup de mots.
Dans ma vie, brève et éternelle,
J'ai fait tellement de pas
Et j'ai franchi tant de montagnes !
A présent, je respire un air très pur,
Enfin, je peux voir où je devais aller :
Il y avait dans mon adolescence
Tant d'espaces immenses,
Il y avait pour ouvrir mes chemins
Tant de routes , tant de carrefours !
La question pour chacun se pose :
Par où se diriger ?
J'ai dessiné moi-même des frontières,
J'ai dessiné les grilles où m'enfermer.
Aujourd'hui, je ne choisis ni porte ni chemin,
Je laisse le hasard, les astres, la providence :
Je ne dirige rien et je m'y prends très bien.
Les jours s'ouvrent tous les matins
Sur un orient de feu :
Mes pas savent à présent
Qu'il y a toujours un autre chemin.
Celui qui part pour marcher,
Si sa marche est ouverte
Sait aussi s'orienter :
C'est ainsi que va ma prière.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG JEUDI 20 OCTOBRE 2011, A 09:50 JUSTE Juste,
Voici qu'il vient, l'automne,
Juste, voici octobre, et puis ,
Et puis, le grand vent de novembre,
Et puis, et puis le noir des grandes nuits d'hiver :
Juste, voici les sourdes mêlées,
Les lourdes nuées grises,
Les neiges poudreuses ,
Et les grandes tablées qui nous consoleront
Des grandes froidures
Et de la longue solitude.
Juste,
Voici qu'il est passé, l'été,
L'été et sa vive clarté,
L'été de l'espoir un peu déçu chaque année,
L'été des grandes rencontres ,
L'été des bonjours chaleureux et superficiels,
L'été des châteaux, des musées, des jardins de simples.
Juste , voici qu'il est parti très vite,
L'été aux foudres jaunes,
L'été des pluies diluviennes qui ruissellent sur les pavés
Sans abreuver la terre.
Juste,
Comme un train que l'on voit passer
Sans pouvoir y monter,
Voici qu'il est parti au loin,
Derrière les montagnes mauves,
L'été fuyant de nos contrées mouillées.
Il restera quelques photos à regarder
En rêvant de paysages et de forêts,
Du parasol sur la terrasse parfumée,
Et de visages bruns qui vont nous manquer
Tout au long d'un hiver silencieux.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 03 OCTOBRE 2011, A 10:31 BERCEUSE POUR LE PETIT EWEN Le soir doux et lent
Au soir chante merle
Merle noir
Et chante soir.
Le soir pâle et clair,
Le soir clair et doux,
Doux il chante
Chante merle noir.
Le soir calme et lent,
Lune rousse,
Lente et pâle
Douce au soir.
Le soir file et chante,
Le soir chante raine,
Rainette douce
Calme au soir.
Le soir chante vive,
Et brille source,
Coule rousse
Et dit « bonsoir ».
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 03 OCTOBRE 2011, A 10:03 L'AMOUR DÉÇU Voici déjà plus d'un passage franchi,
Plus d'un visage caressé ,
Plus d'une route avalée ;
Voici déjà des milliers de pierres escaladées,
Et tant de fleuves traversés !
J'ai construit tant de ponts
Sur tes eaux trop fangeuses,
J'ai mis tant de bonté
Dans les gestes de mes mains,
Si douces, si douces !
J'ai mis tant de regards
Sur ces lignes d'horizon
Où je voulais te rejoindre,
Sur tes mouvantes eaux,
Sur tes mouvants visages,
Sur tes mouvants espoirs !
Et voici que je te traverse,
Sans que mon pied ne s'arrête,
Sans que ma main ne s'agrippe
A des regrets du passé…
Et voici que je ne puis entrer
A travers tes voix et tes visages multiples
Dans les paysages de ton âme.
Ton univers sans eau ni oasis,
Sans carte ni boussole,
Sans chemin, je m'y perds…
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 03 OCTOBRE 2011, A 09:36 ALOUETTE Danse, chante,
Je suis si jeune sous le soleil !
Danse, chante,
Je suis si vive aux clairs rayons !
Vole, vire,
Alouette je suis, alouette envolée,
Vole, vire,
Je suis au ciel lancée.
Et découvre, animée,
Le vert des monts, le vert des plaines,
Et découvre et recouvre
Les secrets dévoilés.
Et mon secret,
O fleur, qui le connaît ?
Et mon secret,
O fleur, c'est de rêver…
Et moi je chante, et moi, je ris,
Tu es joyeux sous ton silence,
Et tu endors tous les silences,
Dès que tes lèvres ont remué.
0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG LUNDI 03 OCTOBRE 2011, A 09:21 HIER, L'ÉTÉ INDIEN L'été boudeur de cette année
Vient à nouveau nous taquiner.
Pourtant, quand je m'éveille au blanc des lits,
Je crois sentir l'arrivée de l'automne :
La pelouse est mouillée de brume,
Le froid du matin tardif
Racle mes fraisiers pâles
Où bourdonnent quelques guêpes agitées.
Encore quelques repas sur la terrasse
Ombrée très tôt le soir,
Encore quelques fleurs attristées,
Encore quelques tomates sur des tiges séchées,
Mais le fruitier déjà regorge de fruits,
Mais les allées bruissent sous les feuilles roussies.
Hélas, s'il fait beau ces jours-ci,
C'est pour mieux me tromper :
Enfermée tout le jour dans un bureau aveugle,
Si le soleil revient, c'est juste pour mon jardin.
Il a fait chaud hier
Et je n'en ai rien su,
Que la senteur de menthe et de verveine
Sur le chemin du retour, le soir,
Après d'interminables heures d'enfermement0 COMMENTAIRE(S) - LIEN PERMANENT - FAIRE CONNAITRE CE BLOG
LUNDI 03 OCTOBRE 2011, A 08:57 CE SOIR, CHANTE ENCORE Ce soir, chante encore,
Doux rossignol invisible,
Et dans les herbes molles,
Crissez, les grillons noirs.
Ce soir, dormez lune ébahie,
Dormez dans les nuées où vous semblez flotter.
Dans la luzerne fanée,
Sous les folles étoiles,
Repose-toi, mon âme
Et vois vibrer l'air gris.
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