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Une lueur
Comme sur l'étagère se découvre
Le livre poussiéreux
D'un génie oublié,
Comme au cœur de l'hiver
Tremble encore sur sa tige
Une rose bercée,
Comme s'élance fièrement
D'un château dévasté
Le donjon érigé,
Comme des nuées rousses
S'ouvrent soudain
Dans un ciel plombé,
Comme un anneau d'or fin
Brille d'un éclat joyeux
Sur une main fanée,
Une lueur agile
Toujours clignote, s'allume et luit
Au cœur des vies fragiles
Ou des profondes nuits.
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Commentaires
3victorDimanche 9 Mars 2014 à 19:30Bien sûr, il faut aussi des mots pour exprimer son amour. C'est ainsi qu'on accepte la fête des amoureux, elle permet de redire ce qui semblait aller de soi, mais qui peut être oublié!-
Les mots, le Verbe, c'est notre honneur d'hommes, ce qui nous distingue du cheval et du ver! Voilà aussi le rôle du poète, être le lien entre les émotions, les souvenirs,les passions, et les faire partager.
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Et chaque jour qui passe , on peut s'offrir ce petit mot qui rassure, donne confiance, éclaire d'espoir.
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Je viens de lire tes derniers poèmes avec ravissement, chère Geneviève, mais celui-ci faisant notamment allusion au livre me touche plus particulièrement :
" Comme sur l'étagère se découvre
Le livre poussiéreux
D'un génie oublié, "
un livre de poésies d'Apollinaire, pourquoi pas ?
Je te souhaite une jolie fin de soirée....