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Dernier souffle
Un cri
Si petit,
Un soupir.
A peine ,
Une brise.
Ici, dans ce lit,
Trop grand, trop blanc,
Un souffle,
A peine, dans ses veines,
Un peu de vie.
En volutes légères,
L'esprit s'enfuit,
Dessinant un sillon dans le ciel,
Tel l'avion qui se perd
Vers un orient doré.
Comme une aile suspendue
Au-delà de la terre
Dans l'insondable univers,
L'esprit s'échappe.
Sillon brumeux dans l'azur bleuté
Qu'on ne peut suivre des yeux,
L'esprit invisible
Pour toute éternité,
Parcourt les cieux.
La poésie de Geneviève
17 Février 2017
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Chagrin d'amour dure toute la vie
Le sang séché a fermé laplaie,
La blessure est fermée,
Nulle douleur pour raviver la peine.
Reste une cicatrice, à peinevisible,
Rappel constant et pour toujours
D'un vrai chagrin d'amour ;
Reste une cicatrice toute blanche,
Sourire ironique
Pour qui voudrait oublier.
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Remédier les médias : vœux pour 2017
Pour l'année qui s'avance à grands pas,
Je forme les voeux des plus sincères et des plus réalisables :
Qu'en ouvrant les journaux, je ne lise plus de mensonges dictés
Par les doctrines, par les systèmes ou par l'hypocrisie ;
Qu'en feuilletant les hebdos, je n'y relève aucune faute d'orthographe ;
Qu'en cherchant le film du soir, je trouve autre chose que des policiers ;
Que, voulant me distraire avec une émission de variété,
Je n'entende plus aucun mot grossier,
Que la publicité ne m'impose ni enfants insolents,
Ni filles impudiques ressemblant à des filles publiques ;
Que la radio m'apprenne ce qui se passe au-delà des frontières ;
Que les présentateurs cessent de se comporter en ados ;
Que les entretiens avec les politiques restent audibles,
Malgré la logorrhée des journalistes ;
Que la langue française et les règles qui organisent la pensée
Soient utilisées par ces chers médias
Toute l'année et en priorité.
Bonne année 2017 !
Geneviève Comte
La poésie de Geneviève
31 décembre 2016
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Séance de nu
Son visage est lisse, ses grands yeux étirés,
Le front serein, la bouche rosée .
Les lèvres soigneusement sont ourlées.
Elle a peint ses ongles roses,
Et teint ses cheveux en un roux flamboyant.
C'est un modèle, elle pose pour les peintres,
Immobile, hiératique, appliquée dans la statuaire de marbre.
Ne fléchissent même pas ses longs cils recourbés,
Malgré la longueur des poses et la chaleur de l'atelier.
Elle a mis tant d'énergie pour être fraîche et jolie,
Tant d'énergie pour mettre dans son sac, une fois encore,
Une fois encore, une fois encore,
Le chèque qui la fera vivre,
Vivre et et payer son loyer.
Mes yeux se plissent, mon bras se tend
Pour délimiter longueur, largeur
Et proportions du corps que je dois dessiner.
Le dos tout d'abord,
Et la colonne vertébrale noueuse, arquée
Comme une corde épaisse
Sans parvenir à soutenir les épaules affaissées :
Non, je ne dessinerai pas les arêtes de son dos
Où les chairs se sont effondrées.
La peau mal irriguée des jambes aux proportions parfaites
Se brouillent de minces filets de veinules grisées.
Les pieds sont alourdis de lacets bleutés.
De son ventre plat, elle doit être fière,
Mais la peau se plisse
Comme la peau d'une pomme sèche,
Sur le nombril horizontal.
Sous le menton qu'un habile chirurgien a creusé,
Le cou se gonfle.
Les muscles de ses bras minces glissent et tombent
En épais drapeaux,
Et les seins chiffonnés se rétractent comme des figues d'automne.
Un peu fripée,
Un peu cabossée,
Elle pose, courageuse, obstinée, sans bouger.
C'est un modèle vivant.
La vie est inscrite sur sa peau,sur son squelette, sur ses muscles.
Elle pose pour les peintres, indifférente à nos regards appliqués
Qui vont traduire sur le papier son corps nu :
Elle pose pour nous,
Elle pose bien,
Elle est belle.
La poésie de Geneviève
Novembre 2016
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Les yeux ouverts sur le danger
Qui se dessine et se discerne,
Quand les infos jettent l'esprit
Dans un abîme de chemin sans lumière,
L'esprit contre la bêtise et la peur
Porte l'armure blanche
Et les ailes de l'archange Saint-Michel.
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