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    DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2011, A 20:19
    POLITIQUE ET CHAMPAGNE
     

     

     

    Et voici, qu'une fois de plus, nous refaisons le monde,

    Comme nous le voulions

    Quand nous avions du cœur au ventre :

    Nous voulons tous un monde meilleur

    Mais le meilleur pour l'un est ineptie pour l'autre.

    Voici que l'on jette dans nos assiettes

    L'amertume de nos échecs passés.

    Le vin aigre de nos idéaux politiques

    De nos verres brisés se répand

    Sur la nappe immaculée.

    Les paroles se croisent

    Et les oreilles se ferment :

    On boit sa coupe de champagne

    En évitant pour quelques minutes encore

    L'invective ou l'injure,

    Mais les regards acérés

    Sont plus coupants que le couteau à viande.

     

     

    DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2011, A 19:53
    RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
     

     

    Le climat du ciel a changé :

    Je pourrai peut-être le croire,

     

    Quand je verrai du haut des tours Notre-Dame

    Tout Paris s'étendre à mes pieds

    Sans son halo de brume grise.

     

    Le climat du ciel a changé :

    Je pourrai peut-être le croire,

     

    Quand je verrai au bord du lac de Vassivière

    Les mamies abritant leur maillot

    Sous un parasol brûlé par le soleil.

     

    Le climat du ciel a changé :

    C'est ce qu'il me faudra penser,

     

    Quand je verrai dans mon jardin frileux

    Survivre tout un hiver

    Les géraniums odorants,

    Les dahlias échevelés.

     

    Le climat du ciel a changé :

    Les grands savants peuvent s'inquiéter.

     

    Je pourrai un jour le penser,

    Quand je verrai

    Dans les forêts vosgiennes

    Eucalyptus et bananiers.

     

    Quand ma cheminée aujourd'hui affamée

    N'avalera plus les stères de bois,

    Quand j'userai mes vieux nu-pieds,

    Quand j'oublierai en février dans mes tiroirs

    Mes gants doublés de soie,

    Quand j'entrerai dans le grand océan

    Sans frissonner de froid…

     

    En attendant, on me le dit assez ;

    « Mais, mon Dieu , est-il possible

    D'être aussi bête ! » 


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    DIMANCHE 21 AOÛT 2011, A 10:18
    PARTIR, ET PUIS, REVENIR.
     

     

    Partir, et puis, revenir…

     

    Partie au loin,

    Loin vers des espaces ouverts.

    Partie des jours et des jours,

    Loin des poussières de ma ville.

    Partie pour des prairies offertes,

    Des vallons verts,

    Des forêts de bouleaux.

     

    Il y a là-bas, et puis il y a ici,

    Des pierres et du béton,

    Du bruit et de l'agitation.

    Des maisons bâties, posées, tassées,

    Et pas d'étoiles à regarder le soir.

     

    La marche de mon corps conduisant mon esprit,

    Mes yeux émerveillés d'une fleur sauvage,

    Mon oreille ravie par le chant de la grive,

    A tout cela, je dis adieu en un soupir.

     

    Je suis partie et revenue :

    Mes yeux se tournent vers la rue affolée,

    Et mon esprit retrouve

    Mon souci intact.

     

     

    JEUDI 11 AOÛT 2011, A 11:26
    LES PETITES ROBES
     

     

     

    Sur la photo sépia,

    Assise sur les genoux de mon papa,

    Je porte une robe à smocks

    A carreaux roses et blancs,

    Comme il se doit !

    Un gros nœud satiné dans les cheveux,

    Je suis bien sage et bien gentille :

    On partira demain par la nationale 7

    Voir la Mémé et Bon-Papa.

     

    En primaire, on porte une jupe plissée.

    Pour ne pas dénuder nos petits bras potelés,

    Le chemisier même l'été a de longues manches !

    L'hiver, un pull marin s'éclaire d'un col brodé

    Attaché par de minuscules boutons en écaille.

    Les socquettes blanches vont à la messe du dimanche,

    Mais en semaine, les vilaines chaussettes brunes

    Tricotées, reprisées, détricotées,  retricotées,

     Nous tombent sans cesse  sur les mollets.

     

    Devant la barrière de béton

    Protégeant les jardins des cités ouvrières,

    Un voisin plus riche a pris la photo

    D'une communiante un peu figée :

    Ma robe en organdi empesé

    S'évase sur trois jupons de coton.

    Le voile cache décemment mes cheveux bouclés

    Et je porte au poignet

    La première montre qu'on m'ait donnée.

     

    En sixième, c'est le jeu des blouses alternées

    Bleues ou bises, pour en changer,

    Avec son nom et sa classe brodés :

    Quand on fait une grosse bêtise,

    On cavale la blouse relevée sur la tête,

    La surgé ne peut pas nous coller !

    Le pantalon est interdit,

    La blouse est bien fermée,

    Les cheveux longs sont attachés…

     

    A la première surprise-party,

    La jupe est courte sur le panty :

    Si la dentelle se devine,

    Le décolleté est bien caché ;

    Mais pour l'emploi saisonnier

    Où s'alignent les colonnes de chiffres,

    Il faut les bas qui vous vrillent les mollets,

    Le porte-jartelles qui lâche en pleine rue,

    Le petit tailleur gris bien serré.

     

    Pour le mariage de mon amie,

    Ma sœur a crêpé sa choucroute

    Et m'a fait un chignon bouclé

    Tenu par trente épingles-neige

    Qui me torturent le crâne.

    Après le dîner arrivent les derniers invités :

    Les jeunes remettent leur jean effrangé,

    Car pour danser le twist, le bon ton

    Est la tenue débraillée.

     

    Où sont les guimpes et les béguins,

    Les cache-corsets ou les jaquettes,

    Les épaulettes et les combinaisons ?

    Nos robes ressemblent à des chiffons,

    On a le droit d'être mal ficelé,ou simplement décontracté :

    Vive les jeans et les joggings ;

    Pour l'heure, seul importe le confort;

    Chacun choisit ses vêtements, selon l'humeur et le moment,

    Ca n'empêche pas les compliments !

     

     

     

     

    VENDREDI 05 AOÛT 2011, A 10:57
    LES PETITES CHAUSSURES
     

     

     

    Pour fêter le premier janvier,

    Je mettrai des escarpins dorés,

    Mes orteils seront peinturlurés,

    Et sur ma gorge un peu trop décolletée,

    Je poserai  de très lourds colliers

    Qui tinteront avec l'année nouvelle…

     

    J'ai acheté hier

    Des mocassins tout blancs :

    A la terrasse d'un café parisien

    Je lirai les nouvelles du matin ;

    Ou bien l'été, sur la jetée,

    J'irai le soir me promener.

     

    Et comment ne pas résister

    A l'achat compulsif de chaussures rouges ?

    Sandales à boucles,

    Chaussons velus,

    Le rouge aux pieds me fait bouger,

    Le rouge me fait virevolter.

     

    Les souliers rouges,

    C'est mon enfance retrouvée,

    La joie de vivre et de courir chercher le pain,

    Le ballon prisonnier,

    Les sauts dans la marelle,

    Les chocolats dans le panier.

     

    Enfant, quand il faisait bien froid,

    Je détestais mes bottines à crochets,

    Noires et râpées, lourdes et tristes ;

    Mes moufles rayées me consolaient

    Mais laissaient mes doigts gelés

    Quand il fallait renouer les lacets mouillés.

     

    Pour le mariage de mon cousin,

    Je me percherai sur de très hauts talons :

    D'un beige élégant et tendre,

    Ils me feront la jambe longue,

    La démarche si  mal assurée,

    Que le tonton me donnera le bras.

     

    Si des amis m'emmènent

    Sur des sentiers de randonnée,

    Mes godillots lacés

    Seront marron dans la boue noire.

    On mâchera quelques pruneaux séchés,

    Et sur la mousse douce, on s'assiéra pour boire.

     

    Au  bal du petit village

    Où les flonflons s'accorderont,

    Mes espadrilles bayadère,

    A semelles compensées de corde tressée,

    Sur la place ombrée de platanes,

    Danseront la gigue ou la java.

     

    Quand j'ouvrirai de nouveau ma grille

    Pour dire adieu à mes invités du soir,

    Je trouverai le réconfort

    Dans mes pantoufles bleues, douces et fourrées ;

    Mais si l'ami reste pour le dernier verre,

    Je jouerai de ma mule rose à pompons veloutés,

     

    Et quand la nuit pas à pas  s'avancera,

    Mes pieds seront enfin dénudés…

     

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    LUNDI 11 JUILLET 2011, A 18:37
    JADIS, IL Y EUT...
     

     

    Dis, tu le pensais ?

    Bien souvent pourtant,

    Tu le rêvais ?

     

    Dis, tu te souviens ?

    C'était, c'était,

    Oh, c'est très loin…

     

    Dis, l'avais-tu vu ?

    L'avais-tu reconnu

    Ce grand oiseau qui s'envolait ?

     

    On a coupé ses ailes,

    On a cassé son bec,

    On a rogné ses griffes.

     

    Cette phrase, c'était ?

    A peine quelques mots,

    A présent, juste une photo.

     

    Plus un regard

    Plus une main,

    Juste un soupir, hélas !

     

    Il y a, il y eut,

    Il n'y aura jamais plus.

    Oh, jadis, un petit mot qui ment…

     

     

     

     

    LUNDI 11 JUILLET 2011, A 18:30
    JAZENEUIL DANS LE POITOU
     

     

    Aujourd'hui, je voudrais pouvoir créer

    Avec des mots de tous les jours

    Les pierres et les toitures de ce petit village,

    Créer une musique lente et douce,

    Une lente musique bien gentiment brodée

    De notes pures et douces et de mots détournés.

     

    Je voudrais accorder à mon regard

    Si belle mélodie

    Pour ces choses jolies et vues d'amour,

    Si belle mélodie à mes oreilles,

    Et si jolis regards sous mes paupières

    Que tout y serait vu, que tout y serait dit.

     

    Aujourd'hui, je voudrais pouvoir créer

    Un tendre pastel aux tons rouillés et doux,

    Un tableau si doucement précis de ces choses jolies

    Tant accordées aux contours de mon cœur

    Qu'au frisson de mes doigts

     Que chacun me lisant  le verrait.

     

    Aujourd'hui, je voudrais pouvoir le dire

    Ce village chéri tapi derrière un bois,

    Cerné de champs fleuris et de pâtis herbeux

    Où paît le bœuf docile à l'interdit galop.

    Le village sommeille sous la tuile ondulée

    Près des peupliers gris où murmure le vent.

     

    Les villageois ont mis prisonnier le ciel gris,

    Nous ont mis hors- la- loi, nous, étrangers curieux

    Qui avons arraché du vieux tronc vermoulu

    Près de la statue sainte et verdie de lichen

    L'inique obole : « Pour les âmes du Purgatoire »,

    Tant scandaleuse aux regards pieux.

     

    Dans le désert des rues, pas un homme ne bouge :

    C'est un pays de vent où s'étend le silence

    Comme une couverture de feutre.

    Les fenêtres se ferment sur le jour et la nuit

    Sur des rideaux jaunis de coton ouvragé

    Où ne filtre que le  regard des chats hébétés.

     

    J'aurais voulu chanter, crier,

    Peindre, écrire, gribouiller :

    Ce village m'enchante et je ne sais donner

    Son regard qui dans le mien s'est jeté

    Lorsque la lente plaine à midi s'est découverte

    Sur la vallée jaunie de ce village endormi.

     

    Aveuglée par des talus herbeux,

    J'ai découvert enfin ce village au nom d'oiseau,

    Au nom  de petit animal d'os légers et de plumes,

    Un nom de nid douillet près des bruissements d'eau,

    Jazeneuil le doux, Jazeneuil gentil

    Pépiant dans le Poitou.

     

     

     

    LUNDI 11 JUILLET 2011, A 13:04
    L'AUBE SUR LE PETIT VOILIER
     

     

     

    Au petit matin,

    Après des heures bruyantes

    Où les flots tapaient rageusement

    La coque frêle de mon petit voilier,

    Dans une mer calmée

    Au jusant de l'aurore,

    Au rythme lent de mon bateau bercé,

    J'écoute bruire l'eau chantante

    Qu' agitent d'un mol ondoiement

    Diamants et pépites de l'eau.

    Cependant, l'oiseau passe en riant

    Près des îles encore pâles

    Où le soleil s'étale

    Dans le lointain blanchi de l'horizon.


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    LUNDI 20 JUIN 2011, A 19:12
    LE CERISIER
     

     

    Il est parti au bout du monde,

    Là-bas, là-bas, très loin,

    Pour voir les soleils orange

    Tomber derrière l'océan gris.

     

    Dans le grand silence de midi,

    Le téléphone a sonné :

    « Et comment va le cerisier ? »

     

    Il ne verra plus les enfants

    Mettre nappes blanches

    Et bougies parfumées

    Pour célébrer les années.

     

    Dans le grand silence de midi,

    Le téléphone a sonné :

    « Le cerisier est-il déjà fleuri ? »

     

    Il a claqué la portillon sur notre vie

    En choisissant un nouvel horizon ;

    Il porte chaque jour de lourdes valises,

    Le poids de nos larmes séchées.

     

    Dans le grand silence de midi,

    Le téléphone a sonné :

    « Le cerisier a-t-il porté des fruits ? »

     

     

    LUNDI 20 JUIN 2011, A 18:56
    FIDELIS
     

     

     

     

     

     

    Tu t'étonnes d'avoir traversé tant d'années

    Sous le regard de Dieu qui ne t'a pas quitté ;

    Tu t'étonnes d'avoir fait un si long voyage

    Guidé par ton Seigneur qui ne t'a pas lâché ;

    Tu t'étonnes d'avoir essuyé tant de larmes

    Et d'avoir tellement chanté, souri, dansé ;

    Tu t'étonnes lorsque ton visage

    Dans le miroir te regarde

    Et voit quelqu'un d'autre qui a grandi, mûri, vieilli ;

    Tu t'étonnes que Dieu te garde près de Lui,

    Toi, l'enfant confiant,

    L'enfant fidèle,

    L'enfant émerveillé.

     

     

     

     

    MERCREDI 08 JUIN 2011, A 19:28
    L'HYPER-MARCHÉ D'À CÔTÉ
     

     

    Dans l'hyper-marché d'à côté,

    Il y a de grandes allées,

    Et des caddis poussifs

    Où braillent des bébés indignés.

     

    Dans les allées de  l'hyper-marché ,

    Il y a des jeunes à casquette

    Qui lorgnent bonbons et canettes

    En jappant comme des chiots mal sevrés.

     

    Dans le brouhaha de l'hyper-marché,

    Il y a des petites dames endimanchées

    Ayant choisi l'heure des ruées

    Pour rompre la solitude quotidienne.

     

    Devant la console de l'hyper-marché,

    On entend sonner le portable

    D'un monsieur bien incapable

    De choisir la roquette ou la frisée.

     

    Dans l'hyper-marché d'à côté,

    Un vendeur surexcité

    Hurle à pleins poumons les mirobolantes

    Ristournes, sur les boîtes de thon.

     

    Dans les caddis démesurés,

    Il y a des bottes de radis jaunies,

    Des bananes pré-emballées

    Qu'aucun soleil n'a jamais mûries.

     

    Et des kilos de papiers,

    De cartons, de plastiques à jeter

    Pour emballer, ensacher, embouteiller,

    Mais qu'il faudra bien sûr payer…

     

     

     

     

     

    MERCREDI 08 JUIN 2011, A 10:46
    LES SOUHAITS RIDICULES.
     

     

    Je me voudrais souriante et belle,

    Des fleurs dans les cheveux dénoués.

     

    Je me voudrais un ventre de sardine

    Et des mains veloutées.

     

    Au pied, des chaussons de danse

    Et des rubans perlés tout autour de mon cou.

     

    Je voudrais pouvoir escalader les rochers,

    Dévaler promptement de blanches montagnes.

     

    Je voudrais conduire sereinement ma voile

    Sur l'océan toujours agité.

     

    Je voudrais que me regardent des yeux dorés

    Remplis d'amour ou d'amitié.

     

    Je voudrais trouver des fontaines

    Où coulerait l'éternité…

     

     

    MERCREDI 08 JUIN 2011, A 10:30
    NON, JE NE T'AIMERAI PAS...
     

     

              

    Non, je ne t'aimerai pas

    Pour meubler le grand silence

    Qui souffle un vent glacé en ma maison.

     

    Je t'aimerai

    Parce que ta parole

    Fera écho à mes paroles...

     

     

    Non, je ne t'aimerai pas

    De peur d'être seule

    Autour de la table cernée de chaises vides.

     

    Je t'aimerai

    Pour partager avec toi

    Mon repas et mon rire…

     

     

    Non, je ne t'aimerai pas

    Parce que j'ai peur du noir,

    Des ombres malfaisantes et des rêves agités.

     

    Je t'aimerai

    Parce qu'avec toi,

    La nuit sera douce et  profonde…

     

     

    MERCREDI 08 JUIN 2011, A 10:19
    SEMER
     

     

                           

    Garde en tes mains

    Quelques paroles entendues

    Au hasard des chemins.

     

    Ouvre ta main

    Pour jeter sur la terre aride

    Les mots précieux que tu as gardés…


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    MARDI 03 MAI 2011, A 11:59
    J'EN AI ASSEZ!
     

     

     

    J'en ai assez,

    Assez de ma télé

    Qui ne me donne à voir

    Que des images tristes,

    Qui ne me donne à écouter

    Que des clameurs stridentes,

    Qui ne me donne pour penser

    Que des paroles vides,

    Des paroles grises,

    Des paroles voilées

    Des paroles censurées.

     

    Les chanteurs hurleurs,

     Les journalistes prolixes,

    Les messieurs –météo

    Parlent avec des excitations de D.J

    Et je peine à trouver le fil de leur pensée.

     

     

    Hier, j'ai vu encore sur mon écran rageur

    Les incendies, les crimes, les inondations.

    Mon pain fut trempé de larmes

    Quand les tours ont été frappées

    Par des avions furieux.

     

    L'eau de mon verre devient amère

    Quand sur l'écran apparaît le visage

    Des otages, des orphelins, des affamés.

     

    Chaque jour, je vois la forfaiture et l'esbroufe,

    Chaque jour s'étalent sur ma nappe blanche

    Les vies fracassées,

    Et s'invitent à ma table

    Les escrocs de tout acabit.

     

    C'est pourquoi

    Je prends ma télé-commande en horreur :

    J'éteins l'écran violeur de vie.

    Je sors dans mon petit jardin :

    Je m'y crève et m'y ressource

    A biner, sarcler, serfouir.

     

    Je sème des radis,  repique les fraisiers,

    Je bouture,  je greffe, je marcotte,

    J'amende ma terre  et je noircis mes mains,

    Et puis, bien fatiguée,

    Je m'assieds au soleil dans mon fauteuil d'osier

    Pour surveiller les milliers de graines

    Semées pour tout l'été :

    J'attends que les petites pousses vertes

    Me redonnent envie de vivre et d'espérer…

     

     

     

    LUNDI 02 MAI 2011, A 23:53
    SANS TE CHERCHER
     

     

     

    Je te rencontrerai sans te chercher

    Car ton bras s'est creusé pour que j'y repose.

     

    Dans tes yeux, je pourrais me noyer

    Mais ta présence est le silence.

     

    Le regard que d'autres posent sur toi

    M'empêchent de te rêver,

     

    Ton grand silence et tes lèvres serrées

    M'empêchent de te  comprendre.

     

    Tes yeux encore fermés

    M'empêcheht de te parler :

     

    Je t'aime,

    Mais je suis un glissement sur ta surface…


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