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Par Genecomte le 25 Septembre 2013 à 10:18
Spécial immobilier
Cadre exceptionnel :
A une demi-heure des courses.
Idéal première acquisition :
Vous achetez juste un grand placard.
Domaine résidentiel :
Gare aux charges collectives.
Beau potentiel :
Faudra tout faire !
Maison d’architecte :
Aucun mur n’est droit.
Maison de charme :
Prévoir travaux d’électricité, de plomberie et de toiture.
Coquette maison de pierre :
Aucune isolation.
Maison rénovée :
De jolies peintures sur des murs fissurés.
Beau pavillon de plain-pied :
Et sans vide sanitaire ; mettre de grosses chaussettes en hiver !
Cadre verdoyant :
Ni bus, ni train, et un chemin défoncé.
Beaucoup d’atouts :
Travaux à gogo.
Charmante maisonnette :
Achetez des lits superposés.
Au calme :
Mais pas sans odeur ; élevage de porcs à vingt mètres.
Ancienne ferme :
Cent mètres carrés de toiture délabrée.
Beau potentiel ; prévoir travaux :
Pour courageuse famille portugaise.
Le charme de l’ancien :
Annulez toutes vos vacances pour dix ans.
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Par Genecomte le 22 Août 2013 à 11:03
Dans le parc floral de Vincennes,
C’est un dimanche d’été
Où le soleil se promène
En ombrant les allées.
C’est le jour où Beethoven
Est l’ invité du parc fleuri.
La symphonie joyeuse et légère
Et le concerto triple s’envolent
Vers les douces pelouses
Où sont assis les paisibles auditeurs.
Devant moi, un vieux monsieur s’assoupit
Sur le siège au dossier arrondi :
Ses oreilles épaisses tombent lourdement
Sur son col de chemise ,
Bien fermée malgré la chaleur de l’été.
A côté, deux dames, pas encore vieilles,
Mais pas bien jeunes, babillent en agitant les bras,
Faisant tinter leurs bracelets de pacotille.
Un enfant joue de ses doigts potelés
Avec l’ombre de son programme
Qui se change en oiseau de proie.
Le pianiste glisse ses mains sur le clavier,
Ruisseau d’eau claire
Jaillissant d’une source cachée,
En tressautant parfois pour un accord plaqué.
On entend glousser quelques oies
Qui se promènent avec des airs de princesses,
Des gamins bien sanglés piaillent dans les poussettes,
Un papillon frivole cherche la fleur
Sur une dame chapeautée de rose,
Une main lourdement baguée
S’agite pour chasser une guêpe entêtée…
Les notes séductrices font battre d’enthousiasme
Quelques mains ravies,
Que les mélomanes avertis font cesser
D’un grondement réprobateur !
Le violoncelle habite pieusement le musicien
Et le premier violon se lève, brusquement,
Pour tourner la partition de la soliste
Avec des précautions d’Apache.
Le vent malicieux arrache quelques feuilles
Des pupitres exposés,
Et la musique s’en va danser sur l’herbe…
Les tourterelles en ombres chinoises
Glissent au-dessus de l’auvent.
C’est l’été à Vincennes,
Dans le parc fleuri
Où ce bonheur dominical m’attend…
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Par Genecomte le 5 Juillet 2013 à 15:35
Sur la bruyère où s’endorment
Papillons et fauvettes bavardes,
Rien ne bouge, rien ne bruit :
Je vais d’un pas nonchalant
Sur les platières grises
Entendre le chant des engoulevents.
Il ne fait ni jour, ni nuit :
Au creux des bruyères denses,
Un claquement de bec,
Comme un coassement de grenouille,
Et la bruyère crépite à mes pieds
En cris réguliers et perlés.
C’est l’appel des engoulevents
Montant dans la cendre du ciel ;
Puis, sur la forêt immobile et solitaire
S’élèvent leurs vols précis et saccadés.
Mon regard suit les silhouettes fines
Des oiseaux chassant les insectes égarés,
Ivres de la chaleur qui plane à la tombée du jour.
En admirant ce vol léger et frémissant,
Des oiseaux dont le bec grand ouvert
Se gorge des myriades d’insectes,
Dans un ciel sans limite
Où se détachent les bouleaux blancs,
Je songe à des danseurs- étoiles
Sur une immense piste de danse.
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Par Genecomte le 19 Juin 2013 à 19:46
Ahanant sur des jambes qui tremblent,
Je gravis un sentier de montagne empierré,
Bordé de fleurs printanières,
Où la mousse fait perdre le rythme,
Où le sable mouillé fait glisser le pas.
Suis-je un randonneur ?
Suis-je un touriste ?
Suis-je un pèlerin ?
Je viens sur ce chemin sans chercher la prière,
Je viens sur ce chemin sans chercher le pardon,
Je viens sans dévotion aucune
Et sans chercher de vérité.
Par l’effort de la marche,
Par mon cœur tapant dans ma poitrine étroite,
Comme un tambour sonnant la charge,
Par le but à atteindre,
(Fut-ce le sommet d’une simple colline),
Je me retrouve pèlerin.
En mettant mes pas hésitants
Dans les pas des foules courageuses,
Dans les pas des vrais pèlerins
Qui ont peiné de siècle en siècle
Sur ce sentier brûlé, fleuri, venté, enneigé,
Je deviens simple fourmi laborieuse.
Ni épuisée, ni enchaînée, ni entravée,
Je gravis la montagne en soufflant ma peine,
Sans faute ni pardon,
Sans repentir ni péché,
Pour une courte étape spirituelle
Dont Dieu ne se moquera pas.
Abandonnant les touristes colorés
Qui boivent à l’ombre du platane colossal,
Je franchis le portail de Saint-Guilhem-le-Désert,
Et mon fardeau de plomb
Se transmute en fardeau de plumes.
Je pose enfin mon bagage mince
Dans le vaisseau de la basilique grise,
Et l’émotion m’étreint.
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Par Genecomte le 7 Juin 2013 à 14:31
Une île sur l’Ardèche
Souvenirs d’une île,
Une île sans chaleur,
Sans palmiers,
Sans visiteurs dénudés ;
Sable qui s’accumule
Par la fantaisie du courant,
Et sable enfoui
Glissant sous les galets bruyants.
Sur la berge mouvante,
Des épilobes rouges,
Des orties vigoureuses
Et des papillons bleus.
Les graviers crissent sous mes pas maladroits
Et la rivière s’enfuit,
Là-bas, là-bas
Se noyer dans le gris du Rhône arrogant.
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